Certes ce blog est destiné à mon travail et à vous faire connaitre mon activité voire son off, mais là je ne peux pas couper au fait de parler de moi pour comprendre à quel point cette cause me touche.
Si vous suivez mon compte Instagram, vous le savez déjà alors désolée de me répéter.
Quand ta vie est guidée par un genou !
Mon coaching récent m’a fait comprendre le besoin que j’avais de lever le voile sur cette partie de moi.
J’ose enfin vous parler de cette chose qui handicape vraiment ma vie : mon genou.
Mais qu’est ce qu’il a eu ce genou ? Le mot interdit : cancer, au bas du fémur droit, à l’age de 10 ans -𝘪𝘭 𝘺 𝘢 29 𝘢𝘯𝘴-.
Passons sur les mois de chimio et ces conséquences. On m’a alors posé une prothèse totale (interne) qui me vaut toutes ces cicatrices physiques & mentales et de gros soucis de mobilité aujourd’hui.
Pour une fois je ne suis pas chargée de dégout en voyant ma jambe. J’aime enfin une photo de mes jambes.
Machin, fidèle petit infirmier, y est pour beaucoup. Il m’apporte de la douceur, de la compassion et m’aide à accepter « la chose » car dans les yeux d’un chat il n’y a aucune imperfection.
C’est grave docteur ?
Je vous en ai parlé tout a commencé il y a … 29 ans avec mon osteosarcome !
Mais depuis 5 ans je me suis renfermée comme une huitre après être tombée deux fois sur ce fameux genou droit à quelques mois d’écart. Un genou qui triple de volume et pourrait être celui de la Schtroumpfette tellement il est bleu. Je partais à Mareakech 3jrs après cette premiere chute. Un calvaire… Mais la douleur « passe » et je laisse passer ! 🔵❄️🦘
Un an plus tard je consulte quand même mon orthopédiste à Nantes.
𝙱𝚒𝚕𝚊𝚗 : rotule fracturée et déplacée, opération trop dangereuse compte tenu de ma vieille prothèse et du risque infectieux …
« 𝘾’𝙚𝙨𝙩 𝙘𝙚𝙡𝙖̀ 𝙤𝙪𝙞 ! 𝙃𝙪𝙢… 𝙈𝙖𝙞𝙨 𝙚𝙪𝙝 𝙦𝙪𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙧𝙤𝙩𝙪𝙡𝙚 𝙢𝙤𝙣𝙨𝙞𝙞𝙚𝙪𝙚 ? »(𝘦𝘵 𝘰𝘶𝘪 𝘫𝘦 𝘯𝘦 𝘴𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘫’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 «𝘮𝘢 𝘳𝘰𝘵𝘶𝘭𝘦“) 🤪
Je digère l’info… mais soudain les problèmes de mobilités s’intensifient ! La marche est ultra compliquée mais rester assise 2h meme au restaurant est aussi une corvée.
Il m’a fallu 4 ans pour accepter d’utiliser une béquille. Je mets 20min là où mes amies en mettent 7 !
Certes la douleur fait partie de mon quotidien. Mais je suis entourée, comprise, encouragée et pour la première fois depuis plus de 3 ans je prends à nouveau plaisir à sortir !



Voilà pour les présentations… Si j’en parle aujourd’hui c’est que juillet est le mois du sarcome, je publie donc mon 3ème épisode de « Quand ta vie est guidée par un genou » sur Instagram et j’assume un peu plus ce genou depuis que j’ai rencontré, grâce à mon premier post, des femmes qui vivent la même chose.
C’est d’ailleurs grâce à ses échanges que j’ai créé ma nouvelle chronique : « Handicap & entrepreunariat » pour montrer qu’en 2022 encore le cancer est tabou et que même si on en guérit il y a encore d’énorme conséquences pour les anciens malades.
L’ostéosarcome est la plus fréquente des tumeurs malignes osseuses ou cancers osseux (tumeurs prenant naissance dans l’os) chez les adolescents et les jeunes adultes, il touche environ 100 à 150 nouveaux patients par an en France. La majorité de ces ostéosarcomes (70%) surviennent chez des jeunes âgés de 10 à 25 ans. Il existe une prédominance masculine (1 fille atteinte pour 1,4 garçon).